Le Canada est une terre d’accueil de premier choix dans la conscience collective. En effet, le pays a toujours semblé être réceptif aux demandes de séjours temporaires ou définitifs des étrangers. Toutefois, une étude réalisée par Globe and Mail révèle que le Canada ferme de plus en plus ses portes. Le nombre de refus de visas temporaires ne cesse de croître. De quoi il retourne réellement ? Parlons-en.
26 % des demandes de visa temporaire sont refusées
La demande d’AVE ou Autorisation de voyage électronique ne prend que quelques minutes et la plupart des ressortissants des pays bénéficiaires de ce programme l’obtiennent. La demande de visa de résident temporaire par contre, est plus difficile.
Globe and Mail a réalisé une étude sur la question et il s’avère que 26 % des demandes de visa Canada pour un court séjour ont été refusés en 2017. Ce chiffre a nettement augmenté par rapport à 2012 où le taux de refus était de 18 %. Et cette tendance à la hausse continue, car le taux de refus de visa Canada est passé à 30 % durant le premier trimestre de 2018. Ces chiffres peuvent monter jusqu’à 75 % pour les ressortissants de pays comme l’Afghanistan ou le Yémen.
Les visas touristiques sont les plus refusés, de même que les visas d’études. Beaucoup de demandeurs désireux de venir au Canada pour raisons familiales et pour assister ou participer à des conférences voient également leur demande refusée.
Le monde des affaires n’est pas épargné
Le monde des affaires est également concerné par ce phénomène, toujours selon l’étude réalisée en 2017 par Globe and Mail.
Mustapha Ouyed, président du Conseil de développement Canada-Algérie a déjà pointé ce problème du doigt. Il a entre autres déploré le fait que les conditions d’obtention d’un visa Canada pour les hommes et femmes d’affaires Algériens ne soient pas du tout les mêmes que celles des hommes et femmes d’affaires Canadiens qui souhaitent entrer en Algérie.
Par ailleurs, il est temps de rappeler que le Canada ne délivre pas les visas, contrairement aux idées reçues. Le pays se classe à la 120e place sur une liste de 136 pays concernant les difficultés d’obtention de visa et ce, pour raisons touristiques, familiales ou pour affaires. Les refus concernent essentiellement les demandeurs ressortissants de pays d’Afrique et du Moyen-Orient.
Pourquoi autant de refus ?
Cette augmentation du taux de refus de visa Canada s’explique en partie par la hausse du nombre de demandes. En effet, plus il y a de demandes, plus il y a de probabilité de dossiers non conformes aux critères d’entrée sur le territoire canadien. Le nombre de demandes de visa Canada était de 1,3 million en 2012 contre 2,3 millions en 2017.
D’autre part, les autorités canadiennes délivrent ou refusent un visa Canada en analysant les intentions du demandeur. A-t-il l’intention de quitter effectivement le territoire canadien à la fin de la validité de son visa ? Plusieurs paramètres sont alors étudiés, entre autres les raisons de son séjour et sa situation financière dans son pays d’origine (a-t-il des biens immobiliers ou une source de revenu et un patrimoine financier important ?)
Le Canada reste une destination de premier choix pour faire du tourisme, pour les études et pour les affaires. Et les Français ont l’avantage de faire partie des demandeurs qui peuvent obtenir facilement leur visa Canada, à condition évidemment de respecter la législation canadienne concernant l’immigration. Faites un tour sur Autour du blog pour mieux connaître ce pays en vue d’y séjourner bientôt.